Ca date de presqu'un mois, mais j'ai retrouvé cet article qui évoque le brunch littéraire de Jacques et Isabelle Wéry. L'occasion pour nous de connaître l'avis de Jacques sur diverses oeuvres littéraires, meme si l'évènement est déjà passé
Brunch littéraire : Jacques Mercier et Isabelle Wéry
Autour d'un petit-déjeuner, Jacques Mercier, homme de média, de scène et de lettres, et Isabelle Wéry, romancière et femme de théâtre, présentent leurs passions littéraires.
"Dans notre première conversation, nous avons livré l'un à l'autre, Isabelle et moi, des auteurs, des titres de livres… et ce fut comme un jeu : l'un entraînant l'autre dans une sorte de découverte d'un grand jardin.
Nous courions d'un arbre à l'autre, heureux parfois des mêmes goûts, étonnés parfois de ne pas avoir vu tel arbuste superbe, mais nous courions, nous avançions ensemble dans ce paradis de la lecture ! C'est un peu ce que nous ferons dans le brunch littéraire ! Sans l'avoir noté, j'essaie de vous redonner un peu du dialogue.
Isabelle a d'abord avancé Arthur Rimbaud. Oh, déjà la poésie qui me passionne, qui me tient en vie ! On tombe d'accord avec enthousiasme sur un amour commun de tout « Norge » (pour moi, en particulier, car j'y crois « Eux, les anges »). Mais Rimbaud c'est «
Illuminations » et c'est le titre d'un livre de Philippe Sollers, que j'ai découvert il y a peu : « Eloge de l'infini », « Paradis », « Une curieuse solitude » et bien entendu « Femmes » !
Isabelle évoque alors Dominique Rolin et Marguerite Duras. Alors que je parle d'un livre qui a changé ma vie : la tétralogie de Lawrence Durell «
Quatuor d'Alexandrie » et des langues étrangères, Isabelle explique son amour des « guides pratiques » pour apprendre l'anglais, l'allemand et pouvoir lire dans le texte original et en goûter toute la saveur. Et de citer Shakespeare et Brecht. Elle nous dira peut-être une tirade ?
Le théâtre tient bien entendu une place importante dans la vie d'Isabelle Wéry et je lui parle du choc que j'ai eu, adolescent, avec le texte «
Antigone » de Jean Anouilh, un auteur mis au purgatoire aujourd'hui, semble-t-il ! Mais le destin implacable me faisait peur dans cette histoire ! On parle de la mort et elle me propose (la mère d'Isabelle est infirmière) Thierry Janssen, un médecin qui écrit et explique si bien et qu'elle lit.
J'enchaîne avec le futur et le tout dernier livre de Jacques Attali, que je dévore de soir en soir : «
Une brève histoire de l'avenir » ; nous passons par Michel Serres (je la fais rire en citant le titre d'un petit ouvrage de Serres qu'elle ne connaît pas «
En amour, sommes-nous des bêtes ? »).
L'amour ! Nous parlerons ensemble de Roland Barthes et des «
Fragments d'un discours amoureux » cela va de soi ! Et si tout se terminait par des chansons, Isabelle a dit et chanté Claude Nougaro sur scène, pourquoi ne le ferait-elle pas à Passa Porta lors de cette rencontre ?"
Jacques Mercier