Un équilibre Fragile

L'histoire :
Un équilibre Fragile, second tome de la trilogie nous racontant l'histoire de Gustave. Cette fois ci le "héros" a la trentaine et se retrouve prit entre son coeur, ses amours et son métier d'écrivain et d'académicien.
Pour citer la 4é de couverture, "il est emporté dans un tourbillon d'activités: conférences, séances de signatures, interviews, séminaires. Mais où cela le mène-t-il ? Il est déchiré entre la recherche personnelle d'un sens et les autres.".


Notes de moi :

J'ai lu d'autres livres entre temps mais je peux dire que ce livre m'a laissé un très agréable sentiment. Je me souviens l'avoir lu avec plaisir et l'avoir dévoré en un rien de temps, ce qui est bon signe chez moi, il faut bien le dire.
Comme je l'avais expliqué à l'époque se me semble, je ne pourrais pas supporter un homme comme Gustave dans la réalité. Trop séducteur et peut être aussi trop perdu je suppose.
Toutefois, en parcourant les lignes de cet ouvrage, je fus bien obligée de suivre sa vie, le cheminement de sa pensée, de ses envies et cela, il me faut l'avouer, m'a énervé : Ce personnage a une vie amoureuse qui m'agace franchement, mais il y a chez lui une espèce de vulnérabilité et un petit je ne sais quoi qui fit naître en moi une certaine affection pour lui.
Mon coeur et ma raison ont balancé au fil du roman, se battant pour savoir si oui ou non cet homme était un 'mec bien'.
Ce mouvement de ballancier, on le retrouve dans ses questionnements, la façon dont il essaye d'équilibrer ses deux vies pour progresser, ce qui est vraiment touchant. Pour ma part, j'ai été émue en quelque sorte par ce Gustave qu'en temps normal j'aurai boudé (il faut dire que je suis un chouilla feministe et un chouilla très romantique également donc...).
A remarquer également l'ajout de ci de là de quelques souvenirs de Gustaves, qui ont finit de m'achever en donnant une vie supplémentaire à ce personnage.
Au final un moment de vie très agréable à parcourir, même si le personnage principal peut être irritant, c'est ce qui fait également son charme : nul n'est parfait !

Citation :

un petit je ne sais quoi qui fit naître en moi une certaine affection pour lui

Citation :

on le retrouve dans ses questionnements, la façon dont il essaye d'équilibrer ses deux vies pour progresser, ce qui est vraiment touchant

Et oui, Gustave est quelqu'un avec qui on vit tout au long de ses pages Je suis d'accord avec toi quand tu dis qu'on le prend en affection car c'est un peu comme un voisin, quelqu'un qu'on connait dans notre quotidien

Un maître Gustave plus jeune, dans la tourmente, qui se cherche entre le succès et sa propre vie... Un livre qu'on lit rapidement, sans se rendre compte du temps qui passe

Hm, non, pas comme un voisin, plus comme un ami proche, ce genre d'ami que l'on se fait étant jeune et que l'on connait si bien que les défauts qu'il a, on passe par dessus, on le prend avec...
Un voisin comme Gustave, non, ca ne serait pas passer je pense...
Tandis qu'en lisant le livre, on a l'impression deconnaître Gustave depuis des siècles, surtout avec ses souvenirs, donc oui, plus comme une profonde et longue amitié...

Citation :

Et oui, Gustave est quelqu'un avec qui on vit tout au long de ses pages Je suis d'accord avec toi quand tu dis qu'on le prend en affection car c'est un peu comme un voisin, quelqu'un qu'on connait dans notre quotidien

Je suis d'accord avec toi c'est pour cela que je mets qu'on vit avec lui au fil des pages... c'est une façon de montrer la proximité avec le personnage

Citation :

surtout avec ses souvenirs, donc oui, plus comme une profonde et longue amitié...

Exactement, ce qui était déjà présent dans "maître Gustave" et que j'ai apprécié aussi

Quant à Gus, je n'ai pas encore eu l'occasion de le lire. Il faudrait tout de meme que je l'achète pour pouvoir en parler

Un petit échange ? lol Gus contre Maître Gustave...

L'idée est pas mal... je chercherai après Maitre Gustave Gaby et si je le trouve, je te le prends, promis En attendant d'avoir ta précieuse liste... il te manque le premier et moi le dernier Mais Gus est plus facile à trouver que le premier opus de cette trilogie

Certainement plus facile en effet.... lol
Début Fevrier je pense pour la liste, avant ca risque d'être chaud... :s

Bébert m'avait dit qu'il était d'accord pour essayer de me choper le dernier Kroll, je ne sais pas si cela tient toujours...

Qiu vivra verra !!

Pas de problème Gaby Je dois aller voir après quelques bouquins de Jean Ray chez mes bouquinistes, donc, si je le vois, je plonge Je te tiendrai au courant de l'évolution de mes trouvailles.. je pensais y aller dans quinze jours. Il y en a quelques uns dans ma région, je pousserai une pointe jusque là et te dirai quoi

Comme Gaby, Gustave plus jeune a encore commencé par m'agacer: il sait que sa relation avec Charlotte bat sérieusement de l'aile, qu'il est sans doute encore possible de remédier à la situation, mais choisit de ne pas s'investir dans son couple, privilégiant sa vocation littéraire. Et en même temps, comment lui en vouloir? On l'a vu suffisamment contrit dans le premier tome, et des allusions à son enfance nous montrent combien il a été mal préparé à la vie de couple.
Encore une fois, l'alternance de périodes où Gus tente de tout contrôler au nom de l'écriture, et de moments où il se laisse aller aux évènement me pousse à la réflexion. Quel équilibre, justement, entre la réalisation d'un idéal "professionnel" ou "public", et un idéal de vie privée? Jusqu'où poursuivre ses idéaux sans être perfectionniste et finir par se détruire, ou à tout le moins n'être que médiocre à force de vouloir la perfection? Que faire des blessures héritées du passé? Comment vivre les deuils qu'implique tout choix? Et je réalise des parallèles bien précis avec mon vécu.
Face à ce questionnement, je comprends Gustave. Je ne peux pas le juger, et c'est je crois, ce qui le rend attachant. Il nous renvoie à nos propres choix, nos propres interrogations. Et si je plains Charlotte, je plains aussi Gustave .
Et puis, ce roman me donne l'envie de recommencer à écrire. Je partage ce souci du terme juste, le besoin de faire sauter les formes classiques du vers pour qu'en jaillisse plus de sens, ou des images plus "frontales", plus directes, tout en gardant un souci du rythme. Je prends note des exercices que Gustave pratique régulièrement, je me dis que je devrais avoir un cahier où noter les passages de mes lectures qui me touchent le plus (mais là, je crois que je recopierais à chaque fois tout le livre, où qu'il me faudrait le lire au moins deux fois de suite pour ne plus être emportée par l'histoire!). Mais je pense également que je n'ai pas l'ambition de Gustave. Est-elle nécessaire?

Ma première réponse, si je puis en tant qu'inventeur de Gustave le faire ? - est que non, il ne faut pas avoir d'ambition, de carrière en vue; simplement un objectif à la fois : être soi-même à l'endroit où l'on se trouve, avec les moyens qu'on a, simplement en faisant le mieux possibnle, de l'excellence. Alors, si c'est possible ! - une porte s'ouvre sur autre chose de mieux ou au moins de différent, et on avance... Mais je ne crois pas à la vie heureuse de quelqu'un qui a une ambition lointaine. Le temps qu'il y arrive , lui et les événements auront changé, et la frustration qu'il s'imposerait pour y arriver gâcherait aussi sa vie.

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